Facteurs de risque

Les rouages du risque suicidaire

Un suicide ou une tentative de suicide est toujours le résultat d’une accumulation de causes, que l’on appelle aussi facteurs de risque. Le fait d’être concerné.e.x par une ou plusieurs de ces causes ne veut pas automatiquement dire qu’on passera à l’acte, mais qu’il y a un terrain nuisible pour la santé mentale. Il est important de connaitre ces facteurs de risque pour être attentif.ve aux personnes de notre entourage qui sont touchées par ceux-ci et se préoccuper en particulier de leur bien-être.

L’isolement n’est jamais un choix. Se mettre à l’écart ou être mis à l’écart a toujours une signification ou des conséquences qu’il ne faut pas sous-estimer. L’isolement ne doit pas être confondu avec la solitude ou la tristesse qui sont des sentiments que tout un chacun ressent parfois. Être mis à l’écart peut impacter le bien-être d’une personne et peut entraîner des conséquences sur la santé mentale.

Depuis le début de la pandémie, beaucoup de personnes se sont retrouvées isolées malgré elles. Les liens sociaux ont parfois pu se recréer d’autres manières, mais de manière globale nos modes de socialisation ont été totalement chamboulés.

Les groupes sociaux qui subissent des discriminations sont plus touchés par le suicide que les autres. Les études montrent que les minorités sexuelles et de genre ont un taux de suicide, de dépression et de troubles anxieux bien plus élevés. Cette souffrance trouve sa source dans les discriminations transphobes et homophobes encore bien trop présentes dans notre société. Parler des discriminations permet d’informer et sensibiliser le chacun et chacune afin de réduire l’intolérance envers ces groupes stigmatisés. Il est primordial de se questionner et pousser la réflexion sur nos propres représentations et nos idées reçues pour promouvoir l’acceptation de l’autre et ainsi combattre l’intolérance.

L’indifférence caractérise l’absence de réaction face à certains actes pourtant graves, comme des cas de harcèlement, qu’il soit de rue ou scolaire, de violence et de souffrance psychique. Face à de telles situations, beaucoup de personnes n’osent pas intervenir, par peur devenir soi-même une cible ou de devoir assumer des conséquences, mais aussi souvent par indifférence. STOP SUICIDE a également pour mission de faire prendre conscience des effets néfastes de l’indifférence. Il est important que chacun.e se sente concerné.e et réagisse face à des situations où une personne a besoin d’aide.

Les difficultés en santé mentale et le suicide sont toujours des sujets tabous dans notre société. Ce tabou établit un silence autour de la souffrance psychique. Celles et ceux qui ont des pensées suicidaires ressentent de la honte et cela les empêche d’en parler et de trouver de l’aide. Combattre ces tabous est primordial pour sortir ces personnes de l’isolement et ainsi promouvoir le dialogue et renforcer la prévention du suicide.

En Suisse, environ trois enfants par classe sont exposé.e.x.s au harcèlement scolaire. Les statistiques montrent que ce phénomène est en augmentation ces dernières années. Il impacte fortement la santé mentale et physique, à court et à long terme, pouvant entraîner de la dépression, des troubles anxieux voire même le suicide. Le harcèlement scolaire est un phénomène silencieux, fortement imprégné par la honte pour les victimes, c’est pour cela qu’il est nécessaire d’en parler et de sensibiliser les jeunes et les professionnel.le.s.