#STOPDISCRIMINATION

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#STOPDISCRIMINATION

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Les groupes sociaux qui subissent des discriminations sont plus touchés par le suicide que les autres. Les études montrent que les minorités sexuelles et de genre ont un taux de suicide, de dépression et de troubles anxieux bien plus élevés. Cette souffrance trouve sa source dans les discriminations transphobes et homophobes encore bien trop présentes dans notre société. Parler des discriminations permet d’informer et sensibiliser chacun et chacune afin de réduire l’intolérance envers ces groupes stigmatisés. Il est primordial de se questionner et pousser la réflexion sur nos propres représentations et nos idées reçues pour promouvoir l’acceptation de l’autre et ainsi combattre l’intolérance.

Tout au long du mois de juillet, nous allons explorer les différentes formes de discriminations et mettre en avant des solutions pour lutter contre celles-ci.

Lutter contre les discriminations avec Bruno Peki

Les discriminations nous concernent toutes et tous !

👉 De trop nombreuses personnes subissent des préjugés et des comportements haineux en raison de leur orientation sexuelle, de leur couleur de peau, de leur genre, de leur apparence physique…

Derrière un écran, on a tendance à oublier les conséquences de nos actes et de nos paroles, mais pourtant de l’autre côté, il y a des personnes réelles qui peuvent être touchées par ces sujets. Bruno Peki nous explique comment nous pouvons lutter contre ces discriminations au quotidien, et en particulier sur les réseaux sociaux.

🙅 Montrer son désaccord face à des propos blessants
⛔️ Signaler les commentaires haineux
🤝 Témoigner son soutien à la personne attaquée…

 Il y a plein de possibilités de réagir pour lutter contre le problème des discriminations ! Alors plutôt que se moquer, critiquer et rabaisser, utilisons notre énergie pour partager des commentaires constructifs, bienveillants et solidaires.

Les discriminations : un facteur de risque des conduites suicidaires

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Selon l’Organisation mondiale de la santé et selon l’Office fédéral de la santé publique, la discrimination est un facteur de risque suicidaire important. En effet, les groupes sociaux qui subissent des discriminations sont plus touchés par le suicide que les autres. Le rejet, la stigmatisation et la violence peuvent altérer le sentiment de contrôle, l’estime de soi et le bien-être psychologique. Ces actes impactent fortement la santé mentale de celles et ceux qui les subissent et peuvent même aller jusqu’à susciter des conduites suicidaires.

Parler des discriminations permet d’informer, de sensibiliser et d’amener chacune et chacun à se questionner sur ses propres représentations et ses comportements, et à déconstruire ses préjugés et ses stéréotypes.

Ce mois-ci, nous abordons plusieurs types de discriminations dans le but de faire réaliser qu’elles sont encore présentes et qu’elles peuvent avoir de graves conséquences. Cette prise de conscience est une première étape dans la lutte contre les discriminations, alors informons-nous, car nous pouvons toutes et tous participer à la prévention du suicide !

Le racisme ordinaire en Suisse

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Le 9 juin 2020 à Genève, plus de 10’000 personnes se sont rassemblées pour manifester contre le racisme. Voici plusieurs témoignages récoltés lors du défilé qui dénoncent le racisme ordinaire qui est bel et bien présent aussi en Suisse mais pourtant rarement reconnu.

« Pourquoi les racistes ne se rendent pas compte qu’ils le sont ? » D’après les sondages, une grande majorité des Suisses se considèrent comme pas racistes du tout, pourtant 28% de la population s’estime victime de discrimination. Eva Green, professeure en psychologie sociale à l’Uni de Lausanne, nous parle des dynamiques de discrimination. Le racisme traditionnel est moins courant car il est très mal vu, la norme étant aujourd’hui anti-raciste. Le racisme est pourtant toujours présent mais s’exprime de manière plus subtile : les blagues et remarques d’apparence moins négatives voire bienveillantes mettent en avant la différence et provoque un sentiment de moins appartenir à la Suisse que les autres. Un podcast très instructif à écouter ici !

 

Victimes ou témoins de racisme ? Vous pouvez contacter le Centre écoute contre le racisme qui propose des conseils et un soutien juridique et/ou psychosocial confidentiel et gratuit : http://c-ecr.ch/

Pour d’autres ressources d’aide : stopsuicide.ch/besoindaide/

Le coût mental du racisme

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Pression, blagues, remarques, obstacles à la progression professionnelle… Quels sont les effets du racisme sur les personnes qui le subissent ?

Dans cet épisode du podcast « Kiffe ta race », Racky Ka, psychologue et docteure en psychologie sociale y répond : le racisme affecte la santé mentale, le bien-être émotionnel et social, individuellement et collectivement. La plupart des personnes qui la contactent sont des femmes noires actives. La simple connaissance des stéréotypes est une charge mentale au quotidien car ces femmes pensent constamment à agir de manière à ne pas les confirmer. À cela s’ajoutent les remarques de leur supérieur ou de leurs collègues qui entraînent du stress, de l’anxiété voire un burnout. Ces femmes ont tendance à ne pas oser dénoncer ces cas car ils ne sont pas souvent reconnus comme du racisme ni à demander de l’aide, notamment en raison des stéréotypes négatifs autour de la demande d’aide auprès d’un.e professionnel.le de la santé mentale.

Il est important de déconstruire ces idées reçues, d’informer sur ce que sont et ce que font les psychologues pour promouvoir la demande d’aide ! Ecoutez sans attendre ce podcast qui traite des effets de la discrimination sur la santé mentale !

Le racisme nous concerne toutes et tous

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Le racisme ne se résume pas à des actes individuels perpétrés par des personnes sciemment et ouvertement racistes. Le racisme est un système dans lequel nous sommes tou.te.s inséré.e.s, et qui produit des asymétries de pouvoir et des discriminations à tous les niveaux de la société. Du coup, en étant blanc, même sans être consciemment raciste, on participe à maintenir cette situation inégalitaire, souvent sans s’en rendre compte : par ignorance, par indifférence, parce qu’on ne se rend pas compte de ses privilèges, parce qu’on a des idées reçues… Il est donc très important de s’informer par soi-même, d’écouter les témoignages des personnes concernées, de lire leurs récits et de remettre en question ses propres idées reçues, stéréotypes et comportements passés.

Voici quelques sources de référence sur la question du racisme

  • Le collectif Women Who Do Stuff a réuni de nombreuses ressources anti-racistes (conseils, livres, podcasts, articles, site web…) à l’intention des personnes blanches. La liste se trouve ici !
  • Le podcast “Kiffe ta race”, présenté par Grace Ly et Rokhaya Diallo, est une très bonne ressource. Dans l’épisode “Comment être un.e bon.ne allié.e ?”, les deux présentatrices reçoivent Justine, une femme blanche et athée qui a co-fondé l’association Lallab, une association féministe et antiraciste qui lutte contre l’oppression des femmes musulmanes. Incontournable également, l’épisode 27 “Check tes privilèges blancs”, avec le sociologue Eric Fassin.
  • Le podcast Sans Blanc de Rien te propose aussi des recommandations pour te positionner dans la lutte anti-raciste et ainsi être un.e bon.ne allié.e.

Briser le silence de la honte

Le taux de suicide chez les jeunes afro-américain.e.s a doublé ces 20 dernières années. Ils/elles sont exposé.e.s à de plus grands risques de développer un trouble mental notamment à cause du racisme et des disparités économiques. Cette population ne recherche de l’aide professionnelle que très rarement en raison du stigma associé aux difficultés en santé mentale.

Dans ce Tedtalk, la réalisatrice Nikki Weber Allen nous parle de son vécu et du profond stigma associé à la dépression, notamment à cause de stéréotypes raciaux tels que la strong black woman ou le super-masculine black man. Elle explique avoir longtemps pensé ne pas avoir le droit de parler des difficultés auxquelles elle faisait face et encore moins de demander de l’aide. Mais, le jour où son neveu de 22 ans s’est suicidé, elle a décidé de partager son histoire pour aider les personnes qui souffrent en silence à savoir qu’elles ne sont pas seules et qu’avec de l’aide elles peuvent guérir : avoir des sentiments n’est pas un signe de faiblesse mais signifient qu’on est humain.

« La vie est belle, parfois c’est le bordel et c’est toujours imprévisible mais tout ira bien si vous êtes soutenus et aidés pour traverser ça. J’espère que si le fardeau devient trop lourd, vous demanderez aussi un coup de main ». Ce TedTalk aussi rassurant qu’inspirant, est à écouter et à partager sans modération !

Des comptes instagram dénoncent le racisme

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Nous te recommandons plusieurs comptes qui oeuvrent contre le racisme, soit en relayant des témoignages de personnes concernées, soit en mettant à disposition des ressources pour s’informer. Même si tu n’es pas touché.e directement par le racisme, il est important que tu te renseignes à ce sujet afin d’éviter de reproduire, sans le vouloir, des comportements ou des propos discriminatoires.

  • Informations et recommandations culturelles anti-racistes : @decolonisonsnous
  • Informations claires et faciles à comprendre sur le racisme structurel, notamment à l’intention des personnes blanc.he.s : @sansblancderien
  • Témoignages de femmes voilées : @jesuisvoileeet
  • Témoignages sur les discriminations au travail : @openspacetalks

Les discriminations homophobes et transphobes

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En Suisse, les jeunes LGBTQ+ ont un risque suicidaire plus élevé que leur pairs hétérosexuels et cisgenres. Les personnes non-hétérosexuelles ont 2 à 5 fois plus de risque de se suicider que leurs pairs hétérosexuel.le.s et environ une personne trans* sur trois tente de mettre fin à ses jours au cours de sa vie.

Mais pourquoi cette détresse psychologique ? Ce n’est jamais leur orientation sexuelle ou leur identité de genre qui sont à l’origine de leurs souffrances, mais ce sont le rejet, l’exclusion et le manque d’acception de la société qui les rend vulnérables. Ces jeunes sont plus susceptibles d’être exposé.e.s à la discrimination, aux violences physiques et au harcèlement scolaire. Ces humiliations peuvent entraîner des sentiments de honte, de peur et d’anxiété qui contribuent à l’apparition de symptômes dépressifs et d’idées suicidaires. Un environnement personnel et institutionnel intolérant et/ou mal informé a de sévères conséquences sur leur santé mentale. Il est donc important de soutenir ces jeunes mais aussi d’accompagner leur entourage car l’acceptation et l’aide des proches et des institutions constituent un facteur de protection majeur !

Tu souhaites en savoir plus sur ce sujet ? Tu peux lire l’article très complet sur ce sujet rédigé par Joséphine Gut, notre stagiaire, à lire sur notre blog @LeTemps !

Ressources LGBTQ+ en Suisse romande

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Les personnes trans* ont une santé mentale beaucoup moins bonne que celle des personnes cis-genres, avec un taux de suicide nettement supérieur à la moyenne. Mais lorsque l’environnement est compréhensif et soutenant, les risques pour la santé mentale diminuent de 93% ! Voici une liste (non-exhaustive) de ressources d’aide présentes en Suisse romande, pour les personnes en questionnement, en transition, leurs proches mais aussi pour tou.te.s celes et ceux qui souhaiterent s’informer.

 

Genève :

 

Vaud :

 

Fribourg :

 

Neuchâtel :

 

Valais :

Groupes de discussion tout âge : Transgender Network – https ://www.tgns.ch/fr/tgns/groupe-romandie/

Comprendre les transidentités*

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Ce numéro de « Dans la tête de…» propose plusieurs témoignages courageux et touchants de personnes transgenres. Elles nous parlent de leur quotidien, des discriminations transphobes et des violences dont elles sont victimes. Le parcours médical, mental et administratif est très long et difficile : le soutien et l’aide de l’entourage est central durant les étapes de transition. Les parents sont souvent démunis et même dans le déni. Des associations comme le Refuge à Genève, accompagnent les jeunes et leur famille et soutiennent la parentalité. Lorsque ces jeunes ont des proches qui croient en eux, qui reconnaissent et valident leur identité de genre, les risques pour la santé mentale disparaissent presque totalement.

L’émission complète est disponible sur le site de la RTS

Nous te recommandons aussi « Sous la peau » est un long-métrage projeté dans le cadre du FIFDH qui suit la transition de trois jeunes trans* de la région genevoise.

Des comptes Instagram LGBTQ+

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Tu es à la recherche de conseils, de témoignages ou d’informations ? Plusieurs comptes LGBTQ+ existent sur Instagram. En voici une petite sélection, n’hésite pas à y faire un tour et à t’y abonner !

Les effets du sexisme ordinaire

Dans le premier numéro de « Un podcast à soi » plusieurs femmes témoignent du sexisme qu’elles ont subi pendant des années sur leur lieu de travail. La société se veut de plus en plus égalitaire, mais le sexisme n’a pas disparu. Le sexisme hostile n’est plus aussi courant qu’à l’époque, mais une forme de sexisme plus subtil est toujours plus présente et dans tous les milieux sociaux.

Les actes de sexisme ordinaire sont souvent ignorés par les supérieur.e.s pourtant il peuvent entraîner des conséquences parfois sévères sur la vie professionnelle et la santé mentale des femmes : démotivation, baisse de productivité, douleurs, insomnies, burnout… Les formes plus subtiles du sexisme ne sont souvent pas (re)connues comme des discriminations, amenant ainsi les victimes à minimiser ces violences, les dénier voire même à se culpabiliser.

Il faut oser nommer ces actes dégradants par leur nom pour les rendre visibles et lutter contre ce phénomène ! Pour en apprendre plus sur les discriminations de genre au travail et leurs conséquences, tu peux écouter ce podcast.

« Ma vie en gros » - Daria Marx

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Daria Marx, militante féministe qui lutte contre la grossophobie, nous raconte son vécu. Son histoire familiale a entrainé une forte prise de poids dès son plus jeune âge. Manger est devenu la réponse à ses souffrances. Contrairement à d’autres maladies, l’obésité est considérée comme un choix et un manque de volonté ce qui a souvent pour effet que les gens jugent et dénigrent les personnes obèses, plutôt que de faire preuve d’empathie à leur égard.

Les humiliations et le regard des autres peut entraîner des conséquences dramatiques. Il est important de s’informer et d’en parler pour prendre conscience que l’obésité est une maladie souvent causée par un profond mal-être. Un aperçu du documentaire de Daria Marx est disponible sur Facebook !

Cette militante est aussi la cofondatrice du Collectif Gras politique qui te propose pleins d’infos dont des témoignages. Alors n’hésite pas à te renseigner !

« Dans la tête … d’un gros »

Dans ce documentaire, plusieurs personnes en surpoids ou obèses nous partagent leur vécu. En Suisse, 10% de la population est obèse. La stigmatisation qu’ils/elles subissent est présente partout : à l’école, au travail et même dans le cercle familial et dans le système médical. Les stéréotypes véhiculés dans la société sont très négatifs : manque de volonté et manque de contrôle sur leur vie. Pourtant l’obésité est une maladie dont les causes principales sont l’addiction et une souffrance psychologique. Pour la plupart des patients, manger a une fonction autodestructrice qui répond au dégoût de soi et à un profond mal-être.

Le rejet et la discrimination ont de sévères conséquences psychologiques notamment sur l’estime de soi et les contacts sociaux et peuvent entraîner un état dépressif et des idées suicidaires.

Pour voir le documentaire, c’est ici !

 

Des ressources professionnelles sont présentes pour toi si tu te sens concerné.e, n’hésite pas à les contacter :

À l’intersection entre sexisme et validisme

Ce Podcast propose plusieurs témoignages de femmes en situation de handicap physique ou ayant un trouble psychique. Elles expliquent que nous vivons dans une société validiste, c’est-à-dire une société dans laquelle être valide (donc sans handicap) est la norme et un idéal à atteindre, alors que le handicap est honteux et « anormal ».

Ces idées créent une hiérarchisation des corps qui justifie l’oppression et la discrimination de cette population. Être une femme et handicapée c’est subir une double stigmatisation au quotidien : elles sont infantilisées et asexuées par le système entraînant ainsi une forte honte de leur corps et une haine de soi affectant leur santé mentale.

Le validisme et ses conséquences sur la vie des personnes qui le subissent sont encore trop méconnus à l’heure actuelle. Il est donc important d’en parler et de le dénoncer ! Informons-nous ! Si tu n’es pas familier.ère avec ce sujet, clique ici pour écouter le podcast !

Des comptes insta pour l'acceptation de soi

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Nous te recommandons une liste de comptes Insta qui dénoncent des discriminations. Ils pourront te renseigner et peut-être t’aider à mieux accepter ton corps et à l’aimer. N’hésite pas à y faire un tour et à les partager autour de toi !

 

Comptes féministes :

 

Comptes dénonçant la grossophobie :

 

Comptes sur l’acceptation de soi et de son corps :

 

Comptes dénonçant le validisme :

La parole aux personnes minorisées

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Ce mois-ci, nous avons abordé les thématiques du racisme, du sexisme, de l’homophobie, de la transphobie et du validisme, nous te proposons quelques podcasts pour continuer à t’informer :

 

    • Extimité : récits de vie de personnes minorisées
    • Camille : épisodes thématiques autour des discriminations homophobes et transphobes
    • Qouïr : récits de vie autour du coming-out et de la PMA :
    • Le Tchip : épisodes multi-thématiques qui dénoncent le racisme
    • Kiffe ta race : épisodes thématiques qui traitent des discriminations raciales
    • Sans blanc de Rien : recommandations pour être un.e bon.ne allié.e
    • Un podcast à soi : aborde les questions de genres et d’égalité entre femmes et hommes
    • Miroir miroir : traite des représentations, de la beauté et de corps, déconstruit les standards imposés par la société
    • Le thé féministe : parle de sexisme, racisme, validisme, LGBT-phobies, grossophobie et classisme