Les effets de la médiatisation du suicide de Robin Williams

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Les effets de la médiatisation du suicide de Robin Williams

Traiter du suicide dans les médias est nécessaire pour briser le tabou qui entoure ce sujet et qui enferme les personnes en détresse dans leur souffrance.

Aborder ce sujet n’est jamais anodin. La façon dont le suicide est traité agit sur les représentations qu’en ont les lecteur.trice.s, auditeur.trice.s, téléspectateur.trice.s… Et peut entrainer un passage à l’acte chez les plus vulnérables d’entre eux.elles.

Ce phénomène est appelé effet Werther, d’après le personnage du roman de Goethe. Des chercheurs ont montré qu’il a été particulièrement intense aux Etats-Unis suite au suicide de Robin Williams.

Dans leur étude, qui met en lien les nombreux articles sur le sujet et le nombre de suicides aux Etats-Unis dans les mois qui ont suivi, les chercheurs ont pu mettre en évidence certains éléments :
  • Le nombre de suicides a été 9,9% plus élevé que ce que prévoyaient les projections statistiques
  • Cette augmentation a concerné en majorité des hommes de 30 à 44 ans (effet d’identification)
  • La méthode utilisée par Robin Williams, souvent citée dans les articles, a augmenté de 32,3% (effet d’imitation)

Les conclusions de cette recherche invitent les journalistes à traiter le suicide avec délicatesse et discernement. Il est essentiel de mettre en balance l’intérêt informationnel à livrer certains détails (sur la méthode en particulier), et celui à protéger les personnes à risque de suicide élevé.

STOP SUICIDE soutient les journalistes dans ce travail. Nos pages Presse sont à disposition pour plus d’information. Besoin d’un conseil, d’une information ou d’un avis préventif? Léonore Dupanloup, chargée de communication et de la prévention médias est là pour vous!

A lire : 2018_FINK_effet_Werther_Robin_Williams

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